Travaux : refaire    

 

 

 

 

Carrosserie

 

 

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Je récupère les pièces de carrosserie chez GT-grafic. Superbes ! Je ne vais pas oser les monter, tant le risque de rayer cette belle peinture est grand. 

Sur le réservoir, je monte le bouchon de remplissage, le robinet, et la jauge de niveau d'essence. Cette dernière est neuve, c'est un copain qui me l'a donnée. Mais ce n'est pas le bon modèle : le bras qui supporte le flotteur et le connecteur sont différents. Qu'à cela ne tienne : je tords le bras (en fil de fer) jusqu'à ce que ça rentre et ça se débatte sans toucher, et je récupère le connecteur sur l'ancienne jauge pour le soude sur les fils de la nouvelle.

Je mets les pièces en place. Je ne place pas le garde-boue avant, parce que je sais qu'en remontant et en purgeant les freins, je vais faire couler du liquide un peu partout...

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Moteur  

 

 Pour le moteur, il y a beaucoup de pièces à changer, et en premier lieu tous les joints. Je passe commande chez Moto-Sport-République. Il y en a pour beaucoup d'argent : 400 €. Et ce n'est pas fini...

J'avais confié la culasse et le bloc à la société SUN (ex Porati) à Nice, pour les surfacer. Je les récupère. Je les rince à grande eau avec du détergent pour les dégraisser avant peinture. Impec.

 
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Je commence le masquage des pièces en vue de la peinture. C'est une opération assez longue, mais à faire soigneusement. Ensuite, peinture noire satinée, de Glasurit, au pistolet. Pas de problème majeur.

Après séchage, et surtout après avoir récupéré les pièces détachées chez MSR, je commence le remontage. Il se fait moteur la tête en bas. On place dans le carter supérieur les arbres de boîte, ce qui alourdit l'arrière, afin que le bloc ne bascule pas vers l'avant quand on va y poser le vilebrequin. 

On place la chaîne de distribution neuve sur le vilo, et on pose ce dernier à sa place. Facile, mais très lourd. Après avoir tout bien vérifié, ajouté le joint torique de la pompe à huile à sa place et mis les deux entretoises de centrage à l'avant et à l'arrière, on peut poser, juste pour voir, le carter inférieur déjà équipé du mécanisme de sélection : axes, fourchettes, tambour. Tout tombe parfaitement en face.

Quand on est sûr de soi, on retire le carter inférieur, on dépose un fin film de pâte à joint Threebond sur le plan de joint, et on ferme le sarcophage. On peut mettre les huit vis de 8 en place, ainsi que celles de 6. Certaines sont à monter avec du produit de freinage de filet. Serrage à 1,5 mKg puis à 2,5 mKg pour les vis de 8.

 

Le remontage du mécanisme de sélection est très simple, et on reste admiratif devant la simplicité de la conception de ce moteur. Il y a peu de pièces, et toutes tombent en place à la perfection. Comme tout est en bon état, le remontage  se fait tout seul. 

Astuce : avant de mettre en place les échappements, il faut placer les quatre joints d'étanchéité en cuivre. Evidemment, comme ils sont plus petits que leur logement,et que ce logement est incliné vers le bas, ils tombent... Solution : les enduire de graisse. Ils restent ainsi collés en place le temps de poser les tubes... La mise en place du moteur dans le cadre se fait avant remontage du bloc et de ce qu'il y a au dessus, pour des questions de poids. En effet, ce moteur est très lourd, et en l'absence d'un système particulier, la manipulation est délicate, voire dangereuse. L'aide d'un cric est indispensable. Enfin, à deux, nous venons à bout du problème en une petite heure. Il reste à finir... Le bloc, puis la culasse se remontent simplement, avec la difficulté habituelle du passage de la chaîne de distribution dans le puits. Surtout, ne pas oublier de joint... Le calage des arbres à cames se fait assez facilement en suivant à la lettre les instructions de la Revue Moto Technique. Ensuite, tout un tas de petites choses à mettre en place avant de pouvoir démarrer : bobines, plateau d'allumage, échappements, carbus... Je ne repose pas le couvercle de culasse : je veux voir si l'huile y parvient bien quand le moteur tourne.
 

Justement : quand le moteur tourne ! Or il refuse catégoriquement de démarrer et il restera sur cette position pendant plusieurs jours. Les carbus sont mis en cause et déposés deux ou trois fois. Nettoyage et renettoyage. Dans la foulée, je mesure les jeux aux soupapes, et je change deux pastilles. Je contrôle que les arbres à cames sont bien calés, que les étincelles se produisent bien aux bonnes bougies au bon moment. Je mesure la compression : pas errible. Environ 6 à 7 kg/cm2 au lieu de douze. Ça provient peut-être du jeu qu'ont les segments de feu dans leur gorge. En tout cas, rien à  faire. La batterie s'épuise à chaque essai, sans succès.

Finalement, je parviens à tirer quelques craquements avec une batterie bien pleine et en ouvrant à peine les gaz. Le moteur tourne bien rond, sans bruit anormal. Je l'arrête très vite, parce que sans couvercle de culasse, c'est le bain de pieds à l'huile garanti. Je remonte le couvercle, ce qui impose de déposer les bobines. Je suis content. Mais non... Pour les démarrages ultérieurs, même problème. C'est curieux, parce que le ralenti est parfait. Je règle la synchro des carbus avec mon contrôleur Carbier. Impeccable. Enfin, les vis de richesse ayant été largement dévissées, je parviens à faire plusieurs démarrages. Les freins marchent, la lumière aussi : comme j'ai mis une plaque d'immatriculation et que j'ai fait assurer la bête, je peux me lancer. Avec prudence, et surtout sans arrêter le moteur. Résultat : grand confort, position très haute (les pieds touchent le sol façon danseuse de ballet), et poussée sympathique. Je vais chercher de l'essence. Le redémarrage est limite. Ouf !

Arrivé à  la maison au retour, une fumée très importante se dégage du moteur, et de l'huile coule abondamment sur le sol. Je ne sais pas d'où ça vient mais c'est gênant...

La recherche de la fuite prendra quelque temps, à cause de ce foutu moteur qui démarre si mal. Finalement, je comprends : ça vient de la culasse. Il faut démonter, ce qui peut se faire moteur dans le cadre, heureusement. Ce que je subodorais est réalité : j'ai coincé le joint de puits de chaîne (neuf) entre bloc et culasse. Classique, mais énervant. Je réutilise le joint d'origine qui était en bon état. Je remonte tout. Mêmes difficultés de démarrage, mais ça ne fuit plus. Je m'aventure plus loin. C'est bon ; ça marche bien.

Bilan à ce point de la restauration..

 

 

  • Le moteur tourne rond. Il démarre très mal, et je ne sais pas d'où ça vient.
  • Pas de frein avant droit (il manque une petite pièce), mais le gauche fonctionne
  • Pas de feux stop
  • Fuites de liquide de frein ; fuites d'essence, fuites d'huile moteur
  • Echappement percé au niveau du raccord 4 tubes-silencieux.
  • Le compteur ne marche pas
  • Les klaxons ne marchent pas

 

A part ça, tout va bien.